Politique de santé
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la médecine intégrative, une évolution nécessaire
- Le 15/10/2016
Avez-vous été touché comme moi par le débat sur la fin de vie, les soins palliatifs et le "droit à mourir" ?
Que faites-vous pour faire valoir déjà votre "droit à vivre"?
Qu'est-ce que cela signifie pour vous dans vos choix au quotidien, dans vos projets ?
Pharmacien, gérontologue, naturopathe, phyto et florithérapeute, je suis une fervente adepte de la « médecine intégrative", qui est pour moi la réponse à de nombreuses questions de société au niveau médical, humain et économique.
Une réponse pour vivre en bonne santé dans un monde malade, et rester lucide, autonome, en cultivant le goût du bonheur en nous et autour de nous.
C’est bien entendu le chemin de toute la vie, jusqu’à, si l’on y parvient, mourir heureux et en paix, ce que je souhaite à chacun quand l’heure sera venue.
Si vous êtes dans la région, irez-vous écouter le Professeur Joyeux à La Baule le 23 octobre ? Le thème est "la médecine du futur", alliance des méthodes douces et modernes, justement. Et il y aura une conférence de Béatrice Mercier sur le Bol d'Air Jacquier*, dont je vous parle régulièrement !
A bientôt, à votre écoute tout simplement,
Béatrice
« Il n’y a pas de guérison réelle sans modification de nos conceptions de la vie, de la paix de l’âme et du bonheur intérieur. » Dr E Bach
Ci-dessous les fleurs de Brunelle, qui mobilisent nos forces intérieures de guérison -
la coopération de toutes les médecines
- Le 01/04/2015
Printemps, équinoxe, renouveau ... C'est le moment de semer ! Les intentions professionnelles que je pose en ce printemps concernent l'alliance entre les différentes approches de santé.Pour les pathologies bénignes, aiguës ou chroniques, j'ai appris et je constate que les médecines traditionnelles (naturopathie, MTC, Ayurvéda) sont le plus souvent très efficaces et suffisantes, dès lors que la personne s'engage à prendre en mains son hygiène de vie. Les approches douces et symptomatiques ont également leur place ici.
Dans les pathologies graves, dégénératives, ou les "maladies émergentes", la complémentarité entre allopathie et approches holistiques est plébiscitée par un grand nombre de patients, à juste titre, non seulement pour compléter l'efficacité des traitements chimiques ou adoucir leurs effets indésirables, mais aussi justement pour activer tous les leviers de guérison par l'approche ciblée, individualisée et complète de leur histoire de vie. Je ne parle pas ici de médecine des remèdes, mais bien d'une approche globale de la personne avec un travail de fond et sur différents plans sur les "causes des causes".
Une belle interview récente de Thierry Janssen à Psychologies.com aborde ce sujet sous le titre "Il est urgent que toutes les médecines coopèrent."L'avenir est à la médecine intégrative, encore faut-il la construire, de toutes pièces.
Le développement de cette synergie entre les différentes approches de santé est l'affaire de chacun, d'abord : c'est un choix citoyen à poser, pour passer du statut de patient-objet à celui de patient-sujet, de consommateur à conso-acteur. Cela devient alors l'affaire des professionnels, invités à communiquer et à collaborer, chacun dans son domaine de compétence, sur des éthiques parfaitement claires. N'attendons pas que la "société" évolue pour avancer, elle obéit à d'autres logiques : c'est à chacun d'impulser le mouvement.Au plaisir de vous accueillir,
Béatrice -
est-ce la fin des illusions médicales ?
- Le 13/04/2013
- Dans Politique de santé
Voici les lignes de conclusion d'un excellent article du Pr Claude Béraud que je vous invite à lire en entier.
"Dans un pays en quasi faillite, où l’état de santé de la population se dégrade principalement pour des raisons économiques et sociales, la qualité des soins ne s’améliore pas alors que le volume des soins continue de croître. Cette situation a un coût humain : des dizaines de milliers de décès évitables et un surplus des dépenses de santé atteignant par comparaison avec les autres pays européens deux points du PIB, soit 40 milliards. Ni les responsables politiques ni les professionnels des soins ni la population ni les malades ne semblent avoir pris conscience de la gravité de cette situation. Lorsque les illusions se dissiperont enfin sur les choix politiques et les pratiques médicales, de profonds changements de l’organisation des soins et de la santé publique apparaitront nécessaires."
Pour ma part,
Si un jour vous avez envie de savoir comment je suis passée de la pharmacie hospitalière et de la gestion des risques sanitaires à ma vie présente, c'est un plaisir pour moi de partager cette expérience, et d'éclairer les chemins. Je parle de moins en moins de reconversion, car la vie est le chemin, et ce que l'on considère comme des virages est tout simplement la suite logique de la route engagée depuis le début. C'est mon avis et c'est mon expérience ... -
approches complémentaires et santé publique
- Le 11/02/2013
- Dans Politique de santé
Je signale à mes lecteurs un excellent article de synthèse "Politiques, cessez de diaboliser les médecines douces" par Jean-Luc Martin-Lagardette, accessibles par ce lien.
A lire, notamment, la lettre ouverte au président, aux vice-présidents et au rapporteur de la commission d´enquête "dérives sectaires et santé".
Je n'ai pas grand chose à ajouter à ces propos auxquels je souscris totalement, si ce n'est mon éclairage personnel.
Cela fera cette année 27 ans que je suis sortie de la faculté de Pharmacie, pour continuer mes apprentissages en tant qu'interne des hôpitaux de Paris pendant 4 ans. A l'époque de la parution du fameux arrêté du 9 août 1991 (supposé sécuriser l'objectif "le bon médicament au bon malade au bon moment"), j'étais en stage clinique dans un grand service de Rhumatologie d'un très grand hôpital parisien, et je lançais une étude de terrain sur les non-conformités entre traitements prescrits et traitements réellement administrés au patient, avec relevé exhaustif de toutes les anomalies.
Tout mon engagement par la suite a été marqué par cette expérience, dont 16 ans sur le terrain en pharmacie hospitalière.
Est venu un jour où j'ai pleinement compris (et non pas seulement pensé, mais vraiment intégré totalement par mon vécu), que le risque "zéro" c'est tout simplement de faire en sorte de ne pas tomber malade ... et tout de suite derrière, la question : comment faire ? Rien dans mes longues études ne m'avait sensibilisée à la véritable prévention, on m'avait seulement appris à connaitre comment fonctionne le corps humain et tout ce qui soigne les symptômes.
Mes études en naturopathie, mon chemin personnel et mes multiples lectures et rencontres m'ont amenée maintenant dans une vision très élargie de ce qu'est la santé.
La santé n'est pas un business. C'est un droit, pour chacun, à tout âge. C'est un choix, aussi.
Les personnes que j'accompagne ne sont pas choquées par ces propos, elles sont invitées à en faire l'expérience.
Dans tous les métiers, il y a des personnes malhonnêtes ou simplement ignorantes. La plus grande des ignorances est de ne pas connaitre ses limites et de penser qu'on est supérieur aux autres et qu'on a le droit de les juger parce qu'on a fait telles études, que l'on fait partie de telle caste, qu'on a momentanément telle reconnaissance par la société.
Je rêve d'un avenir proche où respect, ouverture et tolérance seront installés entre toutes les approches de santé, pour le plus grand bien de tous.
Toutes les ressources sont déjà bien présentes, et de belles expériences sont déjà en place. Continuons.
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santé à sauver
- Le 08/02/2012
Une vidéo à regarder pour comprendre.
Avec toute mon amitié et mon respect aux professionnels de santé qui font bien leur métier (ils sont nombreux, ne l'oublions pas !) et qui y croient encore, pour ma part j'ai laissé ce monde-là derrière moi en octobre 2009 et je me suis déjà exprimée sur ces dangers qu'on ne peut pas ignorer ...
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des souris et des hommes ... le risque médicamenteux
- Le 31/01/2011
- Dans Politique de santé
Quelques mots, non pas sur le Médiator, mais sur les effets indésirables médicamenteux en général.
Je suis pharmacien depuis 24 ans, j'ai travaillé 16 ans à l'hôpital jusqu’en octobre 2009, j’ai fait partie des lecteurs émérites de la Revue Prescrire de 1999 à 2008, résultat d’un travail de lecture active et assidue de cette revue exceptionnelle, qui aujourd’hui enfin trouve la reconnaissance publique qu’elle mérite pour sa rigueur scientifique et la qualité de son travail.
J’ai vécu le quotidien hospitalier, j’ai perdu des êtres chers, mal diagnostiqués, mal soignés, sur-médiqués à tord et à travers. Maltraités. Tout comme les animaux de laboratoire, massacrés tous les jours pour les « progrès de la science ».
J’ai vu les professionnels de santé, notamment hospitaliers, être de plus en plus épuisés, frustrés, dans une routine déshumanisée, envahis par des exigences bureaucratiques bien éloignées des espérances de leur vocation..
J’ai entendu les communications de l’industrie pharmaceutique, engagée dans un modèle économique qui fait que plus on est malades plus elle est bien portante. Même si elle voulait traduire en actes ses grands discours éthiques, le pourrait-elle sans mettre en jeu sa survie ?
Toutes ces prises de conscience dans le concret du quotidien et d'un engagement professionnel qui a été fort, font qu'aujourd'hui je finalise ma reconversion vers la naturopathie vitaliste.
Que dire du Médiator ?... Ma première réaction au début de l' « affaire » : pourquoi cela fait-il tant de bruit alors que d'habitude on a le droit de mourir d'effet indésirable médicamenteux dans le plus grand silence, bien que les choses soient connues de longue date ? (* cf annotation en bas de texte)
Cette médiatisation du risque inhérent à toute thérapeutique et des failles dans le système d’autorisation de mise sur le marché et de remboursement est une bonne nouvelle pour l’évolution de la société et le respect de la vie, même si l'hypocrisie de certains décideurs m’est difficile à supporter face aux souffrances des individus et des familles, et si la naïveté des consommateurs me semble parfois assez consternante. Eduquons, éduquons !…
Les réactions de surprise de quelques professionnels de santé me semblent elles aussi préoccupantes : refoulement ? sentiment de culpabilité ? absence de lucidité et de recul dans un quotidien déconnecté des valeurs humaines ?
Mais aussi une grande déficience dans la formation initiale et continue des médecins en matière de thérapeutique. Et tant que l’on comptera sur l’industrie pharmaceutique pour « former » les médecins, il ne faudra pas espérer d’amélioration sur ce plan.
Que dire aussi de la mauvaise coordination des soins entre les professionnels de santé conventionnels et/ou complémentaires, des prises de pouvoir sur « son » patient, des incidents ou retards par communications négligées, orgueils mal placés, convictions non assumées ? Ce sont autant de pertes de chance pour les patients, et pour l’évolution globale du système.
Tant que le système de SANTE reposera sur la MALADIE il me semble que nous passerons à côté de l’essentiel.
« Primum non nocere » : d’abord ne pas nuire … Hippocrate doit guider tout professionnel de santé, quelle que soit sa discipline, à chaque instant et en tous lieux.
Il nous dit aussi : « La force qui est en nous est notre plus grand médecin ».
Soyons conscients, vigilants, solidaires et responsables.
Béatrice Degez
A lire dans La Revue Prescrire : Lien vers un article de la Revue Prescrire sur le Mediator
(*) Dès les années 90 on citait les ordres de grandeur suivants.
La prévalence des effets indésirables médicamenteux chez les patients hospitalisés est de l’ordre de 10%, il s’agit d’effets graves dans un tiers des cas.
Un tiers à la moitié des effets indésirables médicamenteux sont évitables, ils sont imputables à une erreur de prescription avec mauvaise prise en compte des caractéristiques propres du patient dans de nombreux cas. Ils sont aussi pour une bonne part imputables au système (retranscription, dispensation, préparation, administration, …).
Plus récemment, l’académie nationale de pharmacie a révélé dans une étude qu’un quart des administrations de médicaments pédiatriques à l’hôpital sont sources d’erreurs.
La Société Française d’Anesthésie Réanimation a publié qu’une anesthésie sur 130 à 900 (selon les études) est source d’erreur médicamenteuse.